Ça y est, normalement, si tout va bien et si vous avez bossé un peu, on a un contexte et un personnage. Les choses sérieuses vont pouvoir commencer et on peut attaquer un premier vrai exercice d'écriture.
Mettre son personnage en situation
Pour pouvoir démarrer une histoire, il faut une situation. Un lieu, un mot, une motivation, un objectif, un souvenir… tout peut servir de point de départ. Par exemple, si on décide que notre histoire se passe dans un bar, on a plusieurs pistes qui s’offrent à nous. On peut imaginer ma quadra coincée éprise de liberté attablée avec une copine, en train de siroter un thé ou un verre de Chardonnay et de lui avouer, mi gênée mi exaltée, qu’elle se sent attirée par un jeune homme de son association. Ou avec le jeune homme en question. On pourrait alors réfléchir aux circonstances qui les ont amenés à se retrouver à prendre un verre dans un bar. Sont-ils tous les deux ? Y a-t-il d’autres personnes avec eux ? S’agit-il d’une scène de séduction ? L’attirance est-elle consciente ? Ou inconsciente ? Si on démarre l’histoire en partant d’un souvenir de Victoria, on peut alors décrire sa jeunesse (combien elle était populaire, sa relation avec son petit ami, la nouvelle de sa grossesse, comment elle l’a annoncée à ses parents et/ou à son petit copain…) et ses regrets.
Une consigne d’écriture pour s’inspirer
La contrainte est un bon exercice d'écriture, car elle permet de donner une direction et d’ouvrir des portes à son inspiration. Elle permet également de travailler un point précis de son écriture : transmettre une émotion, améliorer ses descriptions, s’exercer à rédiger en vers, travailler le rythme et les sons… On peut avoir des contraintes de forme (comme celles de l’OULIPO), ou des contraintes de fond. Un peu à la façon des rédactions de notre jeunesse, beaucoup à la façon du jeu de rôle ou d’un livre dont vous êtes le héros, on propose une situation, un endroit, une émotion… tout ce qui peut servir de support, de guide à l’écriture. “Vous voyez une grotte. Vous décidez d’y entrer. Vous avancez prudemment quand tout à coup...”.
Pour le deuxième exercice d'écriture que je vous propose, je vous laisse maître⋅sse de la situation dans laquelle vous souhaitez placer votre personnage.
L'exercice d'écriture #2
Beaucoup de gens écrivent en écoutant de la musique. Ils y puisent l’inspiration, les bonnes conditions pour écrire... Parfois, c’est juste une phrase qui peut nous inspirer. Pour cet exercice, j’ai sélectionné un passage d’une chanson de Mylène Farmer, des mots qui m’ont marquée à l’adolescence et qui ne m’ont jamais quittée. Je vous propose de vous en imprégner, d’en imprégner votre personnage et votre texte et d’écrire sur le paradoxe et la dualité. Aucune contrainte de longueur, juste votre libre interprétation de ces quelques vers.

Vous me découvrez blafarde
Fixée à vos yeux si tendre
Je pourrais bien par mégarde
D’un ciseau les fendre
De ce paradoxe
Je ne suis complice
Souffrez qu’une autre
En moi se glisse
N’hésitez pas à publier vos textes en commentaire ou à me les envoyer. Je publierai ma participation avant ou avec l’exercice #3.
À vos stylos et prenez du plaisir !
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