Pour cette quinzaine, j'ai eu envie de proposer un exercice inspiré par une lettre attribuée à George Sand. Je ne sais pas pourquoi, elle m'est revenue en tête la semaine dernière et je me suis dit "Tiens, c'est parfait pour un exercice d'écriture !" (que j'ai l'espoir de tenter moi-même depuis longtemps mais… le temps, tout ça…).
La lettre de George Sand
L'histoire dit que c'est une lettre codée que l'écrivaine aurait envoyée à son amant, Alfred de Musset. Il s'est en fait rapidement avéré que c'était un canular. Les deux amants avaient toutefois bien une correspondance codée - mais un rien moins spectaculaire puisqu'il s'agissait d'une forme d'acrostiche, le message caché étant simplement composé du premier mot de chaque vers.
La lettre pastiche est assez simple à décoder - mais un poil plus délicate à rédiger - puisqu'il suffit de lire une phrase sur deux pour avoir le vrai texte. Ici, l'auteur⋅ice de la missive camoufle un message ardent et un brin olé olé dans une lettre en apparence romantique et tendre.
Ode à Hitler
Ça fait un peu mal d'écrire ces trois mots, je ne vous le cache pas. L'Ode à Hitler est un poème composé par un résistant qui dissimule son véritable message dans un texte d'apparence pro nazi. Ici, il faut couper le texte en deux aux hémistiches.
![]() |
Se dévoilent alors deux textes beaucoup moins nazi friendly. Ce qui est particulièrement intéressant, c'est que l'auteur exprime son propos dans un texte qui dit carrément le contraire de ce qu'il pense, puisqu'il annonce une bonne raclée pour les allemands dans un texte qui glorifie le führer.
L'exercice d'écriture #14
On en est à quatorze ateliers, cinq depuis que j'ai repris la publication des exercices d'écriture. Il est donc temps de cesser de vous préserver et de se mettre au travail. Pour cette quinzaine, je vous propose (bah oui, je suis quand même pas un monstre) de rédiger deux textes - un pour chaque méthode. Vous n'êtes évidemment pas obligé⋅e de traiter les thématiques des originaux et d'écrire des lettres cochonnes cachées derrière des mots d'amour ou de clamer au monde votre amour pour Macron tout en lui crachant à demi vers votre colère arrosée de postillons coronavirussés (fallait nous filer des masques).
J'accepterais tout à fait une lettre de rupture déclarant un amour sans borne ou un poème sur les joies de la maternité qui en révélerait secrètement les difficultés. Par contre, pour la lettre, on est bien d'accord qu'on parle de la version difficile, hein !
Engagé ou léger, virulent ou poétique, tendre ou indécent, comme chaque fois, ce qui compte, c'est que vous preniez du plaisir à écrire.
Commentaires
Enregistrer un commentaire